Enclos paroissial
Kergrist-Moëlou
Cet enclos paroissial est un ensemble emblématique de l’art religieux du centre Bretagne et le plus important des Côtes d’Armor. Représentant une époque florissante où les donateurs étaient nombreux, elle témoigne également de la prospérité de la Bretagne à la veille du traité d’Union avec la France en 1532.
Traditionnellement entouré d’un muret de pierre et parfois d’échaliers, les enclos paroissiaux de Bretagne comportent l’église, l’ossuaire, le calvaire et les ifs protecteurs. Les ifs de Kergrist-Moëlou sont très anciens, le plus vieux ayant probablement 700 ans. Arbre toxique, l’if symbolise dans la culture bretonne l’éternité et la mort.
L’église Notre-Dame de Bon Secours date du XVIe siècle en grande partie. Son clocher, s’élevant à 40 mètres de hauteur, est un point de repère dans le paysage local. À la base de ce clocher, un ossuaire est accolé au mur d’enceinte. Bien qu’il ne contienne plus d’ossements, cet ossuaire présente une remarquable architecture à ogives trilobées, témoignant du savoir-faire des artisans de l’époque.
À l’intérieur de l’église, les visiteurs peuvent admirer une magnifique voûte ornée de peintures réalisées par l’artiste Gilbert, représentant les portraits des évêques français qui ont participé au premier concile du Vatican. Autre élément rare : une cheminée qui servait aux veillées funèbres et aux baptêmes des nouveau-nés.
Sur les extérieurs de l’église, il est possible, en ayant un œil aiguisé, de retrouver un bestiaire fantastique stylisé, avec le lion et le singe notamment.
Le calvaire, classé Monument Historique en 1921, se trouve au cœur du placître de l’enclos paroissial de Kergrist-Moëlou. Il est le seul de son importance dans les Côtes d’Armor. Selon la légende locale, il fut édifié en 1578, à la demande du Baron de Pont-l’Abbé qui vit sa fille Léna, mourante, guérir suite à son pèlerinage à cette église.
À l’origine, le calvaire regroupait une centaine de personnages en granit de Kersanton, représentant des saints, des anges, des cavaliers et des démons, dans des scènes de la liturgie. Cependant, lors de la Révolution française, il subit de lourdes dégradations. Le calvaire fut ensuite reconstruit à la hâte, mais ses personnages furent replacés sans ordre.
L’enclos paroissial comprend également 3 ifs très anciens (probablement antérieur à 1700 pour le plus ancien).
La Maison des Landes et Tourbières programme régulièrement des visites de l’enclos paroissial.
Accessibilité
Accueil de personnes à mobilité réduite
Chaines et labels